Frontière Nicaragua – Honduras, un enchainement de bus

Frontière Nicaragua - Honduras, un enchainement de bus

C’est la fin de nos aventures nicaraguayennes et pour rejoindre le Guatemala, nous devons tout d’abord traverser le Honduras et donc passer la frontière entre le Nicaragua et le Honduras.

Le Honduras étant malheureusement connu par son taux de criminalité parmi les plus élevés au monde, nous ne souhaitons pas séjourner à Tegucigalpa, la capitale, et voulons nous rendre à notre première étape, le Lac de Yojoa. En effet, San Pedro Sula, la seconde ville du pays, est la ville ayant le taux de criminalité le plus élevé au monde (hors pays en guerre…) et Tegucigalpa n’est pas très loin dans le classement. Nous mettons le réveil à 4h00 ce matin afin de prendre un premier bus à Esteli en direction d’Ocotal. A cette heure-là le bus se remplit assez vite en route. Tout juste arrivés dans cette ville, nous montons dans un second bus à destination de Las Manos, la ville frontalière entre le Nicaragua et le Honduras, qui par chance part quelques secondes après notre arrivée. Le trajet est assez rapide et le bus nous dépose au poste frontalier. Nous devons tout d’abord payer une taxe municipale du côté nicaraguayen de 28 C$ puis remplir un formulaire et enfin la taxe de sortie de 45 C$.

Nous voilà hors du Nicaragua et à quelques mètres se trouve le poste frontalier du Honduras. Une personne nous prend nos passeports et s’occupe des papiers administratifs sans que l’on comprenne trop ce qu’il se passe. Les deux douanières nous demandent de régler la taxe d’entrée au Honduras, au début de 12 USD puis finalement de 6 USD pour nous 2… Nous réglons la taxe et la personne qui a pris nos passeports et rempli les papiers nous demande un pourboire…(que nous refusons poliement). Nous nous dirigeons vers une maison de change pour échanger nos derniers cordobas contre quelques lempiras (la monnaie du Honduras) et ainsi pouvoir payer nos premiers trajets de bus. Puis après un contrôle de police, rentrons officiellement au Honduras.

Nous montons dans un bus à destination d’El Paraiso, ville située à quelques kilomètres de la frontière. Le précédent vient de partir et nous devons attendre au moins 30 minutes pour que le nôtre parte. A El Paraiso, nous demandons si il existe des bus directs pour Tegucigalpa et sommes orientés vers un minibus. Ca faisait longtemps que nous n’en avions pas pris et ça ne nous manquait pas! Le confort est vraiment sommaire et cela ne va pas vraiment plus vite qu’un bus traditionnel. Nous arrivons à Tegucigalpa vers 12h30 avec trois missions : retirer de l’argent, trouver un bus en direction du lac de Yojao et manger ! Après avoir fait le plein de lempiras, nous négocions avec un taxi pour qu’il nous dépose au terminal de la compagnie de bus que nous avions repérée, El Rey Express, car impossible de faire le trajet entre les deux terminaux en bus de ville et la distance à pieds était vraiment trop longue. A peine sortis du taxi, un jeune s’empart de mon sac, non pas pour me le voler mais pour nous diriger vers une compagnie de bus qui se rend à San Pedro Sula et passe donc près du lac de Yojoa. Dans la précipitation, il est difficile de reprendre mon sac et de nous renseigner auprès d’autres compagnies. Un minibus part dans peu de temps et nous prenons donc deux places. Nous avons quelques minutes pour manger, une brochette de poulet avec des tortillas pour moi, des bananes et du pain pour nous 2. Finalement le minibus ne part que 30 minutes plus tard. Le trajet sera à nouveau ponctué d’arrêts incessants pour faire monter et descendre des passagers mais aussi pour essayer de remplir le minibus lorsque nous déposons trop de passagers. Alors que ce trajet était censé durer 2h45, nous arrivons après presque 3h30 à La Guama, un tout petit village près du lac de Yojoa. Nous traversons la route principale pour attendre notre prochain bus en direction de Peña Blanca d’où nous devons encore prendre une connexion. Quelques secondes plus tard, un pick-up s’arrête devant nous pour nous demander si nous nous rendons à Peña Blanca et acceptons volontiers de monter à l’arrière. Cela nous rappelle l’Asie et certains trajets en stop. Arrivés à Peña Blanca, le chauffeur nous demande si nous continuons vers Los Naranjos, ce qui est le cas, et nous propose donc de nous y conduire également. Arrivés dans le village, nous le remercions vraiment et nous nous rendons vers l’un des seuls hébergements du coin où nous mangerons une excellente soupe de courge pour notre première soirée hondurienne. Après 13h de trajet, nous sommes contents de pouvoir nous poser !

Alors que le pays a très mauvaise réputation au niveau de la sécurité, nous avons trouvé ce premier contact avec la population vraiment agréable.

Les astuces de M & R

  • trajet d’Esteli à Las Manos : il n’y a pas de bus direct depuis Esteli et il faut obligatoirement faire un changement à Ocotal.
    • bus d’Esteli à Ocotal : les bus partent toutes les heures du terminal Cotran Norte qui se situe au nord… du terminal Sud ! Le premier part à 4h00, le prix du trajet est de 35 C$ pour une durée de 2h.
    • bus d’Ocotal à Las Manos : le bus part de la même station où vous serez arrivés. Les départs sont très réguliers en journée. Le trajet dure environ 45 minutes et coûte 15 C$.
  • trajet de Las Manos à Tegucigalpa : il n’y a pas non plus de trajet direct depuis la frontière et il faut passer par la ville d’El Paraiso.
    • bus de Las Manos à El Paraiso : les bus partent toutes les 40 minutes de la frontière pour un trajet d’environ 30 minutes et un coût de 17 Lps (lempiras), soit environ 0,75 €
    • bus d’El Paraiso à Tegucigalpa : il est possible de faire le trajet en grand bus mais il faut passer par la ville de Danli et donc augmenter la durée du trajet. N’ayant pas beaucoup de temps devant nous, nous avons pris un minibus direct pour Tegucigalpa. Le trajet coûte 83 Lps pour une durée d’environ 2h30. Le minibus vous déposera au centre commercial Alambra situé en face du marché Jacaleapa.
  • taxi à Tegucigalpa : la plupart des compagnies de bus ont leur terminal dans le quartier de Comayaguela situé à plus de 5 km du marché Jacaleapa. Nous avons donc pris le taxi pour ce trajet et avons payé 100 Lps pour nous 2 contre les 140 Lps initialement demandés.
  • trajet de Tegucigalpa au lac de Yojoa : aucun bus ne fait le trajet directement et il existe deux possibilités d’après les informations du site de l’hôtel D&D où nous sommes allés. Nous avons choisi de passer par La Guama pour la haute fréquence de bus passant par cette ville.
    • bus de Tegucigalpa à La Guama : nous sommes passés par la compagnie de bus située en face de El Rey Express, qui fait le trajet jusque San Pedro Sula. Ce n’est sûrement pas l’idéal mais il y a des départs toutes les heures environ. Nous avons payé 100 Lps pour le trajet de 3h20. Le minibus est parti à 13h30. En arrivant à La Guama, précisez bien à l’assistant chauffeur que vous allez ensuite à Peña Blanca afin qu’il vous dépose à l’intersetion.
    • de La Guama à Los Naranjos : nous avons eu la chance d’avoir été pris en stop par un pick-up. Si ce n’est pas le cas, il vous faudra prendre un premier bus de La Guama jusque Peña Blanca puis de ce village, un dernier bus pour Los Naranjos (toutes les 30 minutes environ).

Où se trouve la ville frontalière de Las Manos ?

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3 réponses à “Frontière Nicaragua – Honduras, un enchainement de bus”

  1. Enimie dit :

    Merci pour toutes vos informations, nous avons pu ainsi réaliser le passage du Nicaragua facilement !

  2. Cécilia dit :

    Quelles péripéties!

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